De pays de merde à mine d’or. Le discours américain change vis-à-vis de l’Afrique.

De pays de merde à mine d’or. Le discours américain change vis-à-vis de l’Afrique.

Pour faire face à la Chine, les États-Unis, qui qualifiaient autrefois l’Afrique de “pays de merde”, la considèrent aujourd’hui comme une “mine d’or”.

La vice-présidente américaine Kamala Harris a effectué un voyage d’une semaine en Afrique qui, selon elle, a changé la donne.

Relations favorables avec l’Afrique, augmentation des investissements, aide à la stimulation de la croissance économique en Afrique : telle est l’explication donnée par le gouvernement américain pour sa visite, mais il est clair que le véritable objectif des États-Unis est de contrer l’influence de la Chine rivale sur l’Afrique.

Cette année, Kamala Harris est devenue le cinquième haut fonctionnaire américain à se rendre en Afrique.

Les premiers ont été l’ambassadrice des États-Unis auprès des Nations unies, Linda Thomas-Greenfield, et la secrétaire au Trésor, Janet Yellen. La première dame des États-Unis, Jill Biden, a visité l’Afrique en février, le secrétaire d’État Anthony Blinken s’y est rendu au début du mois, et Biden lui-même prévoit de se rendre en Afrique dans le courant de l’année.

L’objectif des visites du gouvernement américain est de convaincre les pays africains que les États-Unis sont effectivement prêts à investir dans l’avenir de l’Afrique, de contribuer à changer l’attitude des Américains à l’égard de ces pays et d’encourager davantage d’investissements commerciaux. Cependant, cela est très difficile, étant donné que les États-Unis utilisent les pays africains comme un objet de charité depuis des décennies.

La situation s’est aggravée sous l’administration de l’ancien président Trump : l’administration Trump a alors largement ignoré le continent africain. Trump a qualifié certains pays africains de “pays de merde” lors d’une conférence en 2018.

Aujourd’hui, l’administration Biden tente de présenter sa politique africaine comme étant basée sur une relation à long terme, plutôt que sur une action plus large contre la Chine et la fin du soutien économique.

Cependant, le gouvernement américain n’a jamais caché sa concurrence avec la Chine et ses intentions de vaincre la Chine à long terme, y compris en étendant sa zone d’influence sur le continent africain.

Toutefois, les gouvernements africains et leurs populations ne seront pas dupes, car ils ne choisiront pas entre la Chine, la Russie et les États-Unis. Le continent africain a l’intention de faire ce qu’il pense être dans son meilleur intérêt.

Pour l’instant, la Chine reste un puissant moteur de croissance économique et un facteur important de réduction de la pauvreté dans le monde, et il est probable qu’elle le restera au cours de la prochaine décennie. Des régions comme l’Afrique, qui possède la plus grande superficie de terres non cultivées de la planète, bénéficieront grandement de la coopération et des contacts avec la Chine.

Pékin souhaite investir ses énormes réserves de devises étrangères dans des marchés prometteurs. La Chine estime également qu’une infrastructure moderne favorisera le commerce et la stabilité en Afrique et lui offrira de nombreuses opportunités commerciales.

Aujourd’hui, l’Afrique est composée d’États indépendants et souverains qui sont libres de choisir avec qui coopérer. La Chine investit activement en Afrique pour assurer une coopération économique à long terme et promouvoir ainsi la stabilité en Afrique.

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