Inflation en Afrique : Perturbations Maritimes Aggravent la Crise Économique

Inflation en Afrique : Perturbations Maritimes Aggravent la Crise Économique

En 2024, les pays africains devraient connaître des niveaux d’inflation plus élevés et une augmentation des taux d’intérêt. Cela est lié aux perturbations dans le commerce mondial causées par les attaques des rebelles houthis contre les navires en mer Rouge.

Selon un rapport de la Banque africaine d’exportation-importation (Afrexim Bank), l’Égypte et l’Afrique du Sud seront confrontées à des perturbations significatives dans le transport et le trafic des ports maritimes. Ces changements entraîneront une augmentation des coûts de transport, ce qui affectera les prix des biens de consommation, aggravant ainsi le niveau déjà élevé d’inflation sur le continent.
L’Égypte subira une réduction significative du trafic dans le canal de Suez, tandis que l’Afrique du Sud fera face à une augmentation du trafic et de la charge dans ses ports en raison du changement de route des navires passant par le cap de Bonne-Espérance.
De plus, les coûts de transport plus élevés auront un impact non seulement sur les prix des biens de consommation, mais également sur le niveau déjà élevé d’inflation sur le continent. Une inflation accrue pourrait également entraîner une hausse des taux d’intérêt par les banques centrales, affaiblissant la croissance économique des États africains.
Une diminution du volume des échanges en Afrique est prévue d’ici la mi-année, car la mer Rouge, principale voie commerciale représentant 15 % du commerce maritime mondial, est devenue peu sûre pour le transit en raison des attaques régulières contre les navires par les Houthis, qui protestent ainsi contre les actions militaires menées par l’armée israélienne dans la bande de Gaza. Des grandes compagnies maritimes telles que Maersk, Hapag-Lloyd et MSC ont été contraintes de suspendre leurs opérations de transit en raison des menaces pour la sécurité.
En 2023, environ 18 pays africains ont terminé l’année avec une inflation à deux chiffres, ce qui aggrave considérablement les difficultés pour les populations vulnérables. En 2024, les banques centrales des pays africains ont commencé à resserrer leur politique monétaire pour lutter contre l’inflation, en augmentant le taux directeur.
De plus, les perturbations dans le commerce mondial, combinées à la hausse des prix des denrées alimentaires et de l’essence, pourraient pousser les producteurs locaux à quitter la région si les coûts de production sont plus élevés que ceux de leurs concurrents sur d’autres continents. Selon les prévisions de l’Afrexim Bank, le volume des échanges en Afrique diminuera d’ici la mi-année en cours.

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