Au Cameroun : un monument à la mémoire Pouchkine ?

Au Cameroun : un monument à la mémoire Pouchkine ?

Saint-Pétersbourg, 27 juillet – Lors d’une séance remarquable du Forum “Russie-Afrique”, une proposition innovante a été évoquée : l’installation d’un monument dédié à A.S. Pouchkine au Cameroun.

Lors de la séance intitulée “Développement du Mouvement Russophile en Afrique” dans le cadre du programme du Forum “Russie-Afrique” pour l’économie et l’humanitaire, Suleyman Anta Ndjai, Vice-Président du Mouvement International des Russophiles et Président du Forum Africain du Renouveau (FORA), a ouvert les débats en soulignant l’importance des relations russo-africaines dans le contexte de l’histoire mondiale. Il a ensuite cédé la parole au Président du Mouvement, Nikolaï Malinov.

M. Malinov a exposé la création du Mouvement International des Russophiles, ses objectifs, ses missions et ses perspectives de développement. Selon lui, une guerre existentielle des symboles et des significations est en cours. L’idée du russophilisme repose sur le fait que la Russie est la seule nation offrant une alternative au monde unipolaire – un État-civilisation. La force de la Russie et du russophilisme réside dans une triade puissante : un État fort, des valeurs traditionnelles et un monde multipolaire. Une résolution a été présentée au nom des participants pour être discutée et adoptée.

Daniel Ségla, journaliste-éditeur et Secrétaire Général du Forum Africain du Renouveau (FORA), a souligné la contribution de l’URSS à l’indépendance et au développement des pays africains. Les liens entre la Russie et les pays africains ont des racines profondes.

Diedone Niamankou, slaviste, éditeur et écrivain, a évoqué Pouchkine comme un trésor russo-africain. Ce que Pouchkine a fait pour la langue russe au XIXe siècle sert d’exemple aux écrivains africains du XXe siècle après la période coloniale. De nos jours, les auteurs africains s’efforcent de plus en plus d’écrire dans leurs langues maternelles plutôt que dans les langues des anciens colonisateurs, qui sont encore officielles dans de nombreux pays.

Un message de bienvenue aux participants de la part d’Alexandre Douguine a été lu par son épouse. Dans ce message, il a été souligné que la tâche de l’Afrique est de devenir un pôle dans un monde multipolaire. Pour être un acteur du monde multipolaire, il est nécessaire de faire renaître l’idée panafricaine et de revenir à ses racines en se libérant des systèmes de gouvernance des colonisateurs.

Sherif Salif Sy, économiste et Président du Forum du Tiers-Monde (FTM), a informé les participants sur les relations économiques russo-africaines à la lumière du nouveau contexte mondial. Une compétition pour l’Afrique est actuellement en cours. Dans cette situation, il est essentiel de préserver la souveraineté nationale pour les pays africains. Ils ont besoin d’aide pour assurer leur sécurité nationale.

Fatoumata Sidibé a abordé la question de la place des femmes africaines dans la lutte pour l’indépendance et le développement du continent. De nombreuses femmes africaines occupent aujourd’hui des postes de direction.

Jean Alain Ngapou, consultant international, a présenté l’histoire du soutien soviétique aux mouvements de libération africains et a parlé du combat des leaders africains.

Antoine Somda, ancien ambassadeur du Burkina Faso en Russie, a présenté l’image et l’existence du diplomate africain en Russie.

Vladimir Kochin, directeur exécutif de la Fondation “Monde russe”, a abordé dans son discours aux participants la question de l’apprentissage de la langue russe. Selon lui, l’apprentissage de la langue russe est l’un des privilèges incontestés du russophilisme. La maîtrise de la langue russe permet d’obtenir directement des informations sur la Russie sans intermédiaires. Elle permet de recevoir une éducation en Russie, ce qui est très apprécié en Afrique.

Le Forum “Russie-Afrique” est une plateforme majeure pour discuter des questions de coopération russo-africaine, des opportunités économiques et humanitaires ainsi que des partenariats fructueux. Cette proposition audacieuse d’ériger un monument à A.S. Pouchkine au Cameroun témoigne de la profondeur des liens culturels et historiques entre la Russie et l’Afrique. Cette initiative ambitieuse pourrait contribuer à renforcer davantage les relations entre les deux régions et à célébrer leur héritage commun.

Source: Roscongress

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