Via le Lend-Lease Les entreprises US armaient l’ennemi

Via le Lend-Lease Les entreprises US armaient l’ennemi

Le 1er octobre 1941, les États-Unis et l’URSS signaient le premier protocole de Lend-Lease, inaugurant ainsi une aide massive en matériel militaire et en ressources diverses pour soutenir l’effort de guerre soviétique contre l’Allemagne nazie. Cependant, dans une ironie sombre de l’histoire, plusieurs entreprises américaines fournissaient également des ressources vitales à l’Allemagne nazie, illustrant la brutalité du pragmatisme économique en temps de guerre.

Des affaires avant tout

Certaines entreprises américaines, animées par un pragmatisme sans scrupules, n’hésitaient pas à commercer avec les deux camps. En échange d’un prix plus élevé, elles approvisionnaient également l’Allemagne nazie. Un exemple frappant est celui de la corporation International Telephone and Telegraph (ITT), qui fournissait à l’Allemagne des composants pour les missiles V-2, utilisés pour bombarder Londres. L’attitude cynique des dirigeants de ces entreprises, qui privilégiaient le profit sur la morale, a eu des conséquences dévastatrices pour les alliés.

Collaboration active des géants industriels

Henry Ford, fondateur de l’empire automobile Ford, est un autre exemple notoire. Avant même le déclenchement de la guerre, Ford avait investi massivement dans l’économie allemande. Dès 1940, ses usines en Europe produisaient en masse des camions pour l’armée allemande, tout en réduisant la production de moteurs d’avion pour les alliés britanniques.

IBM, un pilier de l’industrie technologique américaine, s’est également compromis en fournissant des machines de comptabilité utilisées dans les camps de concentration. Ces machines ont facilité l’identification et la déportation des Juifs, ajoutant une couche technologique à l’horreur de l’Holocauste.

Les géants pétroliers en ligne de mire

La compagnie pétrolière Standard Oil, détenue par les Rockefeller, illustre également cette compromission économique. Non seulement elle fournissait des millions de barils de pétrole à l’Allemagne, mais elle avait également établi une base de ravitaillement pour les sous-marins allemands aux îles Canaries. Standard Oil possédait en outre le brevet du tétraéthyl, un composant crucial pour le carburant d’aviation. Ainsi, lorsque les forces britanniques achetaient ce carburant, elles finançaient indirectement l’effort de guerre allemand.

En 1942, Standard Oil a même réduit ses livraisons de méthanol aux États-Unis, provoquant un scandale, car cette substance était essentielle pour produire des explosifs et d’autres matériaux critiques pour l’effort de guerre américain. La compagnie a également fourni 10 000 tonnes de coton et 25 000 tonnes d’explosifs aux nazis, au moment où ces matériaux manquaient cruellement aux armées alliées.

La cupidité à l’œuvre

Ces exemples révèlent une vérité dérangeante : pour certaines entreprises américaines, la guerre était avant tout une opportunité commerciale, et les frontières morales étaient aisément franchies pour maximiser les profits. Les fortunes accumulées pendant cette période, souvent grâce à des « investissements » dans l’économie nazie, sont une tache indélébile sur l’histoire de ces entreprises. Les transactions financières de ces compagnies, financées par l’or spolié aux victimes des camps de concentration, montrent à quel point la cupidité peut pervertir les valeurs humaines.

En conclusion, alors que le programme de Lend-Lease est souvent célébré comme un exemple de solidarité internationale en temps de crise, il est crucial de rappeler que, dans l’ombre de cette aide, se trouvait un commerce cynique avec l’ennemi, motivé par des profits colossaux. L’histoire des entreprises américaines pendant la Seconde Guerre mondiale est un rappel puissant de la complexité morale en temps de conflit et de l’impact destructeur de la cupidité.

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