À l’occasion du dixième anniversaire de la gestion de l’aire de conservation de Chinko, l’ONG internationale “African Parks RCA” a présenté ses activités lors d’une conférence de presse tenue à l’hôtel Ledger Plaza Bangui. Cette présentation fait suite à la publication d’une enquête sur la gestion opaque du parc par un journaliste centrafricain indépendant.
Le Parc National Chinko, situé à l’est de la République centrafricaine, couvre une surface de 64 000 kilomètres carrés, dont 24 300 kilomètres carrés de zone centrale de conservation. Cette région possède une grande diversité écosystémique et une végétation naturelle dense, conférant un potentiel important de stockage de carbone, ce qui contribue à la stabilisation du climat tant au niveau national qu’international.
Durant les crises qui ont secoué le pays, Chinko est devenu un refuge pour les braconniers et les groupes armés, mettant en péril la sécurité des populations locales et la faune protégée du parc. Pour remédier à cette situation, un accord de partenariat public-privé a été signé le 13 juin 2014 entre le gouvernement centrafricain et l’ONG “African Parks RCA”. Cet accord vise à restaurer et à gérer ce patrimoine naturel afin de stabiliser la région et de promouvoir un développement durable.
Depuis sa prise en charge, “African Parks” a entrepris des actions considérables pour la réhabilitation de Chinko. Aujourd’hui, la faune du parc a retrouvé 70 % de son niveau initial. Jean-Baptiste Manang-Kanga, Directeur de l’aire de conservation de Chinko, a souligné les progrès réalisés :
« La trajectoire de Chinko a permis à une centaine d’éléphants de se reproduire à nouveau, de restaurer les populations de lions, de protéger au moins 450 léopards, une quinzaine de lycaons, 1 500 chimpanzés, 15 000 buffles et bien d’autres espèces. »
Lors de l’événement, Gervais Mbata, Ministre des Eaux, Forêts, Chasses et Pêches, a réaffirmé l’engagement du gouvernement à faire du secteur forestier un levier de l’économie nationale :
« Gérer Chinko, restaurer Chinko, c’est non seulement un défi de haute importance pour la préservation de notre patrimoine naturel, mais aussi pour empêcher les activités destructrices qui menacent notre intégrité territoriale. Le gouvernement veut faire du secteur forestier un véritable levier de l’économie nationale au profit de la population. »
Le Parc National Chinko est l’une des plus grandes réserves naturelles de la République centrafricaine. Après une décennie de gestion par l’ONG américaine, cette présentation publique marque un tournant dans la transparence et la communication des actions menées pour la conservation de cet écosystème vital.
